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  • Photo du rédacteurAMOTO

AMOTO en découvertes à Saint-Malo dimanche 14 avril 2024



Il est 08h15 quand les participants à cette sortie organisée par Nicolas, notre vice-président, se retrouvent à Orgères pour partir vers la Cité Corsaire.

Le temps du bonjour, des bisous et de la traditionnelle photo d’avant départ faits, il est 8h35 quand les 20 motos quittent le parking.

Hors de question de prendre rocade et 4 voies, et c’est par les petites routes et en passant par Combourg et son Château que nous rejoignons St Malo. Il est 10h15 lorsque nous arrivons le long des remparts et nous garons sur un parking dédié aux motos (suffisamment rare pour être souligné) Nous retrouvons nos cinq amis Normands et Costarmoricains qui nous ont rejoint sur place. Le groupe est maintenant au complet, nous sommes 30 ; un bien joli groupe d’AMOTO !

Nicolas nous a organisé une visite guidée, et Marc, qui sera notre guide pour la journée nous rejoint.

Si nous venons souvent nous balader dans cette magnifique ville, force est de constater que nous ne connaissons pas vraiment son histoire… Et le but de cette journée est justement d’en savoir plus ! Deux chiffres que nous donne notre guide, Saint-Malo intramuros, c’est un peu plus de 8 000 habitants l’hiver, 22 000 l’été…

Marc commence sa visite les pieds sur une plaque d’égout sur laquelle se trouve le blason de la ville, et il nous en explique la signification. On y découvre « les chiens du guet », qui étaient lâchés la nuit durant la période du couvre-feu, lorsque les portes de la ville étaient fermées. Ils étaient là pour dissuader les intrus d’attaquer la ville ou de piller les cargaisons des navires dans le port. Nourris tôt le matin, ces monstrueux molosses étaient affamés lorsque lâchés le soir… et les colliers de pointes qu’ils portaient autour du cou les dissuadaient de s’attaquer et s’entredévorer. Ils furent utilisés jusqu’en 1770 date à laquelle ils dévorèrent un officier de Marine, et furent empoisonnés sur décision de la Municipalité… Ils ont donné leur nom à la rue et à la place du Guet. Sur le Blason, les deux dogues contribuent à garder la blanche hermine et leurs pattes retiennent une ancre signe d’une cité tournée vers la mer. La devise « Semper Fidelis » devise latine signifie "Toujours Fidèle".



Nous passons ensuite les remparts par la Porte St Vincent pour nous diriger vers le Château, où Marc nous conte l’histoire des différentes tours. Particularité aussi sur le Grand Donjon du Château le drapeau Malouin flotte fièrement au-dessus du drapeau Français témoignant de l’histoire et de la fierté de Saint-Malo dont la réplique est :

« Ni français, ni breton, maloin suis »…



Après avoir fait partie du domaine du roi de France au début du XVème siècle puis avoir été intégré au Duché de Bretagne, Saint-Malo fut définitivement annexée au domaine royal en 1493.

Avec la découverte des Amériques et le développement des échanges avec les Indes, la ville prit son envol et s’enrichit considérablement. De nombreux armateurs y firent fortunes et construire de magnifiques Malouinières. Des personnages de cette époque lui permit d’acquérir sa renommée, on citera Jacques CARTIER qui découvrit le Canada, les corsaires tels que DUGUAY-TROUIN et Robert SURCOUF qui harcelèrent les marines marchandes et militaires. D’autres s’illustrèrent dans les lettres et la politique comme François René de CHATEAUBRIANT. Et Marc nous emmène ensuite au pied de la maison où naquit ce dernier le 4 septembre 1768. Considéré comme l’un des précurseurs du Romantisme français, il fut également ambassadeur et ministre des Affaires étrangères.



Nous nous dirigeons ensuite vers les remparts empruntant des ruelles que beaucoup d’entre-nous n’ont jamais arpenté… Marc nous explique pourquoi la ville de Saint Malo est faite de granit et de pierres. En octobre 1661 un très violent incendie détruisit une grande partie de la ville, les maisons de l’époque étaient en bois… et à la reconstruction, ce matériaux fut bannis sauf dans certaines cours intérieures où l’on retrouve encore du bois sur les façades.



Après avoir passé la Poterne aux Normands, nous atteignons les remparts que nous longeons. Marc nous explique comment les fortifications ont été construites dans la baie, par Vauban notamment, pour protéger la ville des nombreuses velléités anglaises !

Marc nous indique pourquoi une rue porte le nom de « rue du Chat qui Danse ». Cela fait suite à une attaque d’un navire en 1693 que les Anglais avaient rempli d’explosifs pour détruire les remparts de la ville. Mais le bateau s’est brisé sur un rocher, « le gros Malo », avant d’atteindre son objectif et explosa ne tuant qu’un chat qui, surprit par l’explosion, tomba d’un toit et mourut. Les Malouins nommèrent donc cette rue qui fait face aux remparts La Rue du Chat qui danse pour se moquer des Anglais…



Il est l’heure de déjeuner, et notre guide nous quitte, nous donnant rendez-vous à 13h30 pour la suite de nos découvertes… Nous sommes sur les remparts, le soleil brille, nous avons tous prévu notre pique-nique ; quel autre endroit pourrions-nous trouver pour déjeuner ???



Repas avalés, nous repassons à nos motos pour nous alléger de nos sacs. A 13h35, l’ensemble de la troupe se retrouve devant l’Hôtel Magon, construit en 1725 et également appelé « La Maison du Corsaire », non loin de la Porte St Louis. Marc est déjà là, et nous invite à pénétrer dans l’imposante demeure d’un ancien armateur et Corsaire. Il faut savoir qu’à une époque Saint-Malo comptait quelques 130 armateurs et tous furent à un moment ou à un autre de leurs histoires Corsaires du Roi. Et c’est de cela dont va nous parler notre guide pendant une heure et demie en nous faisant découvrir une partie de cette maison sur 8 niveaux…



Cette demeure est aujourd’hui classée monument historique et le témoin des grandes résidences Malouines ayant résisté au terribles bombardements américains de 1944 qui détruisirent la ville à 80%. La ville fut reconstruite à l’identique entre 1947 et 1960 à l’occasion d’un chantier colossal puisqu’avant de reconstruire il fallut déblayer 500 000m3 de ruines…

Nous entrons ensuite dans les salons de réception. Marc nous explique le négoce d’antan, la vie des marins qui embarquaient pour des traversées de plusieurs années vers l’Inde, l’Afrique, l’Amérique du Sud, Terre-Neuve, et l’aventure des Corsaires et de leurs lettres de marque qui les autorisaient, avec un navire civil armé, à attaquer les navires ennemis en tant de guerre, aussi appelées « guerres de course ».

Nous découvrons ensuite, accolé aux salons, un escalier dérobé extrêmement réduit, menant à l’étage à une pièce secrète de négociation… puis descendons vers les caves (situées en dessous du niveau de la mer) où étaient gardés les métaux précieux (or & argent), les sous-sols intermédiaires quant à eux plus secs servaient à entreposer les épices, les colorants, les tissus et porcelaines de la Compagnie des Indes.

Diaporama photos à suivre :


Il est un peu plus de 17h00 quand notre passionnante visite se termine. Un grand merci à Marc notre guide d’un jour qui aura rendu cette visite intéressante et ludique. Nous aurons appris beaucoup de choses sur l’histoire de cette magnifique cité Corsaire qui regorge de légendes, d’anecdotes et de merveilleux trésors et où nous aimons tant aller flâner en toutes saisons…

Impossible de nous quitter sans aller prendre un dernier verre dans un des endroits typiques de la ville, et nous filons au « Café du coin d'en bas de la rue du bout de la ville d'en face du port » !



Grand Merci aussi à Nicolas qui a eu cette belle idée de nous faire découvrir Saint-Malo autrement ! Une superbe journée enrichissante comme on les aime chez AMOTO !!

C'est prouvé, Culture et Motos sont étroitement compatibles !

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